Colloque du 14 octobre 2014 « La reconnaissance en entreprise: sincérité ou efficacité ? »

[vc_row][vc_column width= »2/3″][vc_column_text] LES MARDIS DES BERNARDINS « La reconnaissance en entreprise: sincérité ou efficacité ? » Colloque d’Entreprise et Progrès en partenariat avec l’Institut Great Place To Work le 14 octobre 2014 – 20h – 21h45 [/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_single_image image= »225″ border_color= »grey » img_link_large= » » img_link_target= »_self » img_size= »full »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]Hubert Mongon Senior vice-président de McDonadl’s France Service en charge des ressources humaines France […]

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LES MARDIS DES BERNARDINS
« La reconnaissance en entreprise: sincérité ou efficacité ? »

Colloque d’Entreprise et Progrès en partenariat avec l’Institut Great Place To Work

le 14 octobre 2014 – 20h – 21h45

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Senior vice-président de McDonadl’s France Service en charge des ressources humaines France et Europe du sud de McDonald[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]Patrick Dumoulin

Directeur général de l’institut Great Place to Work® France[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/3″][vc_column_text]Yves Le Bihan

Président de l’Institut Français du Leadership Positif (IFLP) – Directeur associé d’ANGEL Consulting – Coach et conférencier[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_empty_space height= »32px »][vc_column_text]

L’art discret de la « reconnaissance » en entreprise

Dans une entreprise, pas de performance sans motivation des salariés. Pour un salarié, pas de motivation sans reconnaissance. Souvent insaisissable mais toujours indispensable, la reconnaissance peut prendre des formes très variées. Elle peut provenir de l’intérieur ou de l’extérieur de l’entreprise, elle peut être matérielle ou non, publique ou discrète, sincère ou calculée. Pour le salarié, la reconnaissance est la preuve de son utilité et de son talent.

Entreprise et Progrès a demandé à quelques dirigeants d’expliquer comment ils expriment la reconnaissance. Pour Frédéric Duponchel, Managing partner du cabinet Accuracy, spécialisé dans le conseil aux entreprises dans les situations de transaction, de contentieux et de difficulté: « La reconnaissance est au cœur de notre stratégie RH car nous employons dans le cabinet beaucoup de consultants de haut niveau qui ont beaucoup d’exigence. Ils veulent des projets intéressants, des enjeux formateurs et une ambiance épanouissante, mais surtout, ils veulent pouvoir s’adresser au management. Pour le dirigeant, expliquer, c’est déjà reconnaître ». La dimension financière est importante, surtout en période de crise économique, mais attention à bien doser les gratifications.

Pour Edouard Mandelkern, président fondateur de Davidson Consulting, un cabinet de conseil en technologies, « Savoir dire merci et bravo est un élément essentiel du succès de l’entreprise, y compris dans des phases ordinaires de la vie, pas uniquement lors d’évènements exceptionnels  » et cela n’est pas qu’une affaire de montants : « Faire applaudir en réunion une employée qui a réussi à recouvrer une vieille facture impayée, c’est la reconnaissance à son meilleur car ce qui compte, c’est que la reconnaissance soit explicitée et motivée devant toute l’entreprise ». Il faut également être capable de reconnaître un salarié pour un motif non quantifiable, par exemple la bonne ambiance qu’il crée dans l’entreprise.

Chez Nature et Découverte, une entreprise familiale, le président Antoine Lemarchand, considère que « La reconnaissance, c’est avant tout l’écoute car l’argent ne suffit pas ». L’autre ingrédient primordial, c’est la fierté : «  Les salariés sont fiers car l’entreprise s’engage en faveur de l’environnement en reversant une partie de ses profits à des associations. A son échelle, donc, elle change le monde, elle honore un grand dessein en protégeant la nature ». La reconnaissance exprimée par le manager est importante mais celle que formulent les pairs ou les clients est aussi valorisante. Quant aux rémunérations, elles peuvent devenir nuisibles si elles segmentent trop les équipes : « Chez Nature et Découverte, 70 % des gratifications sont collectives et 30 % individuelles ».

Pour Hubert Mongon, le DRH de McDonald’s pour l’Europe du Sud, l’entreprise peut aussi exprimer sa reconnaissance en offrant des formations solides : « Dans notre politique d’embauche, le diplôme n’est pas déterminant mais nous accordons une grande importance à la qualité de l’apprentissage. Reconnaître un salarié, c‘est aussi garantir son employabilité de long terme ». C’est également un instrument majeur de promotion interne. Bien sûr, le salaire est le « Point d’orgue »  de la reconnaissance, mais en la matière, « Il est crucial que les règles du jeu soient connues et comprises, que les logiques de progression soient claires ». La reconnaissance n’est pas un processus, « c’est une alchimie qui demande au manager équilibre et intelligence ».

A la Financière de l’Echiquier, une des boutiques de gestions d’actifs qui « monte », le président fondateur, Didier Le Menestrel, gère avec ses équipes les huit milliards d’euros d’actifs de ses 4500 clients. Pour lui, la reconnaissance, « Plus que celle du manager, c’est d’abord celle du client qui peut comparer chaque jour nos produits à ceux de la concurrence. Le produit qui arrive en tête, ce n’est pas subjectif, c’est la meilleure performance. Il faut installer une réputation sur le long terme et la jouer aussi au quotidien. Remporter en 2013 la Corbeille de la meilleure société de gestion sur 5 ans, c’est une magnifique reconnaissance communautaire ». La valeur ajoutée est partagée entre tous les salariés, avec une gradation pour tenir compte des acteurs directs de la production de valeur. La reconnaissance individuelle doit être discrète et sincère, pour ne pas nuire à la communauté. La rémunération est essentielle, les bonus sont un grand moment, mais cela concerne le passé et donc ce n’est pas un moteur de performance. La dynamique de croissance est plus motivante ».

Chez Kiabi, Christine Jutard, la DRH, se voit en « Chief Happiness Officer ». De son point de vue, la reconnaissance n’est pas un outil managérial, c’est une posture de tous :

«Reconnaître, c’est d’abord porter attention au salarié, encourager, remercier ». La reconnaissance verbale est essentielle car la parole marque. Il ne s’agit pas de mettre en scène la reconnaissance mais au contraire, tout simplement, de savoir ce que les gens sont en train de faire, de célébrer les petites victoires quotidiennes, sans démagogie. Elle constate qu’en France, « on a du mal à exprimer sa reconnaissance car on se concentre surtout sur ce qui ne va pas, de peur que les gens se démobilisent ». Les attitudes sont très différentes aux Etats-Unis, en Espagne ou en Chine.

Myriam Cohen-Welgryn, PDG de MARS France, rappelle que Mars se situe toujours dans le top 25 % des salaires. Les associés peuvent sélectionner des salariés qui ont réalisé des choses exceptionnelles, comme cet inventeur d’un nouveau procédé d’ensachage des bouteilles Milk, déployé ensuite dans le monde entier. Il a été invité à Washington pour rencontrer Victoria Mars. Le feed-back positif est la base de toute reconnaissance et la tradition des « Best of Mars » est sa déclinaison maison. La rémunération compte, mais attention à garantir la transparence.

Chez Bablacar, le champion français du covoiturage, Frédéric Mazzella, président fondateur, croit au triptyque « Identification, respect, responsabilisation » : « On a mis en place une règle : chaque département fait régulièrement une présentation de son activité devant tous les autres –  ce qu’il fait, ce qu’il va faire – pour être bien identifié dans le dispositif. Le résultat, au-delà de l’identification, c’est le respect. Le marketing respecte la technique web, la « com » respecte la relation client. Reconnaissance ? « En France, on ne sait pas dire merci. Je crois à la règle de trois mercis pour une suggestion d’amélioration ». Pour avoir de l’impact, « La reconnaissance doit avant tout être honnête ». La reconnaissance matérielle « Ne doit pas devenir systématique, comme un dû ou un process ». C’est la motivation de chacun qui fait les grandes équipes mais pour ne pas nuire à l’ambiance, la reconnaissance individuelle doit être méritée, c’est-à-dire justifiée par des accomplissements avérés : « Ici, quand un salarié fait quelque chose d’exceptionnel, on l’applaudit et on lui offre des fleurs ».

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