Comment envisager la reconstruction sociale et économique de la France dans l’après-crise ? Réponse avec le programme Reconstruire de PwC

La crise du COVID-19 a touché l’ensemble de notre société de par son ampleur et sa nature, citoyens comme entreprises. La crise sanitaire que nous vivons encore aujourd’hui est à l’origine de nombreuses initiatives, remaniements, évolutions dans la façon de produire et de consommer. Les entreprises ont démontré de puissantes capacités d’adaptation pour développer des […]

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La crise du COVID-19 a touché l’ensemble de notre société de par son ampleur et sa nature, citoyens comme entreprises. La crise sanitaire que nous vivons encore aujourd’hui est à l’origine de nombreuses initiatives, remaniements, évolutions dans la façon de produire et de consommer. Les entreprises ont démontré de puissantes capacités d’adaptation pour développer des initiatives solidaires comme pour maintenir une activité. Une fois passé ce temps d’adaptation, il n’est pas question de revenir en arrière. C’est dans ce sens que PwC a lancé, dès les premières semaines de la crise, le programme Reconstruire en trois temps permettant de comprendre les impacts et mutations impliqués par la crise, d’imaginer le dépassement de notre modèle traditionnel et de co-construire l’après crise. Zoom sur ce programme qui représente les entreprises en tant qu’acteurs essentiels de la reconstruction économique et sociétale du pays. 

Pendant la crise : explorer les grandes tendances sociales et économiques

La première étape du programme Reconstruire s’est basée sur les points de vue d’une multitude d’acteurs de la société civile et économique, qu’il s’agisse de chefs d’entreprise, entrepreneurs, investisseurs philosophe, journalistes… Au total, une cinquantaine de personnes se sont exprimées quant aux ressentis et réflexions pour l’après crise. L’inquiétude reste présente même si elle a su laisser place à l’espoir. 

Que peut-on alors retenir de cette exploration ? Quatre axes ont pu être dégagés suite à cette première étape permettant d’envisager une reconstruction :

  • Le retour au local, pour commencer, témoigne du besoin de nombreux acteurs sociaux et économiques d’un retour au circuit court et à la proximité dans la production et la consommation. Plusieurs questions restent en suspens cependant quant à cette volonté, notamment dans le cadre de réalisation. 
  • L’accélération digitale constitue l’une des base de la reconstruction envisagée. Le digital s’est en effet présenté comme étant indispensable durant la crise et le restera par la suite. Malgré les risques inhérents à son utilisation, à savoir la cybercriminalité et la protection des données, la transformation digitale demeure vitale.
  • L’exigence de protection sanitaire, évidente dans le cadre de la nature de la crise subie, apporte un nouvel éclairage sur la nécessité d’aider le système hospitalier. Cela signifie lui permettre de se remettre du choc dans un premier temps mais également envisager la le système hospitalier comme une opportunité économique. 
  • Le retour à l’essentiel s’explique par la mise en place du confinement. De nombreux secteurs jusqu’à lors peu valorisés comme l’agriculture sortent finalement gagnants de cette crise puisque les consommateurs se tournent désormais vers les valeurs sûres. 

Du côté de l’entreprise, plusieurs points ont également été abordés faisant notamment référence à la résilience comme nouvelle mesure de la réussite et au télétravail comme pratique à maintenir. La tendance est également à l’accélération de la prise en compte des enjeux écologiques, à inclure dans le duo économie-social. 

Après la crise : imaginer un nouveau modèle 

Le dépassement du modèle traditionnel se base notamment sur le fait d’envisager d’autres modèles et d’imaginer la formule idéale permettant de “réconcilier l’État, les entreprises et les citoyens”. 

C’est dans ce sens que PwC a imaginé quatre grands scénarios afin de guider les actions à mener pour relancer l’économie : 

  • Le premier s’interroge sur la conséquence d’un plan de relance à court terme, guidé par l’urgence. Les entreprises n’évoluent pas et prennent du retard en termes d’innovation. Nommé “Spirale récessive”, ce scénario inquiétant laisse entrevoir l’image d’une France en proie aux crises sociale, politique et environnementale. 
  • Le deuxième scénario, “Fragmentation géographique”, envisage la voie d’investissements massifs dans les nouvelles technologies permettant le développement de pôles de croissance compétitifs. D’autres secteurs rencontrent cependant plus de difficultés à se relancer ce qui conduit à l’augmentation du chômage, favorisant une fracture économique sur le territoire. 
  • Le troisième scénario envisage une relance massive conduite par un État engagé. Il s’investit alors dans un “projet de planification économique, industrielle, sociale et environnementale”. La relance économique ne parvient cependant pas à satisfaire les citoyens qui ne souhaitent plus faire d’efforts économiques si ces derniers ne sont pas concluants, d’où le nom de ce scénario “L’illusion d’un dirigisme triomphant”. 
  • Le dernier scénario repose sur une relance concertée entre territoires, entreprises, citoyens et État. Cette “Reconversion concertée, agile et accompagnée” saisit la crise comme une opportunité afin de transformer durablement le pays sur les plans économique, social et environnemental. Grâce à des investissements dans la reconversion des métiers et des compétences, les secteurs importants tels que la santé, l’énergie ou encore les mobilités sont replacés au coeur des préoccupations.

Ces scénarios permettent d’entrevoir diverses stratégies de reconstruction en gardant en tête les risques latents et en tirant partie des atouts. 

Echanger pour co-construire l’après crise

PwC clôturait son programme le 30 septembre dernier lors d’une webcast sur le thème “À l’heure de la reconstruction, quelle vision de l’entreprise post-crise pour en faire un véritable acteur du progrès sociétal et économique ?”. Cinq intervenants ont ainsi été invités à débattre : Christophe Babule, Directeur Général Administration et Finances de L’Oréal, Bernard Gainnier, Président de PwC France et Maghreb, Jean Moreau, Cofondateur et Président de Phénix, Elie Girard, Directeur Général d’Atos et Marion Darrieutort, Présidente d’Elan-Edelman et Co-Présidente d’Entreprise et Progrès. 

De nombreuses initiatives ont découlé de ces échanges. Plus que de simples idées mises en commun, il s’agit de véritables volontés de la part de ces dirigeants d’entreprises qui perçoivent la crise comme un tremplin et ont bien saisi l’urgence de questionner leurs impacts sociaux et environnementaux. L’entreprise peut être considérée comme étant la solution première à l’ensemble des enjeux aujourd’hui, face aux dérèglements du monde, dans le sens d’une entreprise “soignante”. Les intervenants ont ainsi insisté sur l’importance de la coopération entre entreprises mais également entre l’entreprise et son écosystème. En tant qu’acteur du bien commun,  elle doit sortir de la dichotomie RSE – Business et dépasser la quête du profit afin de faire porter les engagements par ses décideurs. 

Le programme Reconstruire de PwC constitue un appel à entrer dans le monde de demain. Il détermine trois objectifs afin d’atteindre une relance durable par la transformation des entreprises et du modèle économique. Il s’agit tout d’abord de renforcer l’économie pour la rendre plus compétitive et la mettre au service de la transition écologique et sociétale. La mise en place d’une coopération entre État, territoires, entreprises et citoyens constitue un objectif majeur également. Enfin, le troisième objectif insiste sur l’importance de l’innovation et la capacité de résilience. De façon générale, chaque entreprise doit apporter du sens. Pour PwC, le rôle est notamment de “faciliter la mise en commun des aspirations durable, en provoquant la rencontre entre l’ensemble des parties prenantes”. Rendez-vous prochainement pour l’interview de son Président, Bernard Gainnier, afin d’en savoir plus sur le rôle du dirigeant d’entreprise dans la reconstruction sociale et économique.