Les conséquences sociales de la transition écologique

L’humain est l’angle mort des réflexions actuelles sur la transition écologique. Entreprise et Progrès, en partenariat avec Manpower, a donc initié une réflexion avec un groupe de DRH et de directeurs de différentes industries pour défricher ce sujet.

LEADING GREEN

Une boussole pour place l’humain au cœur de la transition écologique

Leading Green Entreprise et Progrès

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Longtemps perçue comme une transition technique nécessitant des changements de pratiques, le groupe de travail piloté par Marion Darrieutort, présidente d’Entreprise et Progrès, et Benoît Derigny, directeur général de Manpower France, a souhaité mettre en avant le changement de culture nécessaire pour accompagner la transition écologique, rappelant que celle-ci doit être considérée dans sa dimension globale, et non seulement comptable.

Le Green Leadership Model est ainsi né de trois constats :

  • la transition environnementale n’est pas une transformation technique mais bien une transformation culturelle, stratégique et organisationnelle ;
  • la transition environnementale provoque une crise de sens au travail ;
  • la transition environnementale demande des nouvelles compétences et entraîne des tensions sociales à accompagner.

Le DRH a alors un rôle primordial à jouer dans le pilotage de ces changements qui nécessitent de transformer les mesures de performance individuelle et collective, de développer des actions pour lutter contre l’éco-anxiété, ou encore de mettre en place une vraie culture de l’impact au sein des organisations.

Mettre l’humain au cœur de la transition écologique tout en préservant un dialogue social constructif semble possible avec le Green Leadership Model comme boussole. Pour répondre à ces enjeux et développer de nouveaux modes de management plus responsables, le Green Leadership model s’appuie sur trois piliers :

  • La vision, par le développement d’une culture de l’impact au sein des organisations ;
  • Le savoir-être, par la mise en place d’un empowerment positif auprès des salariés ;
  • Le savoir-faire, par la réalisation d’actions orientées « planet first».

Il est illustré par trois actions concrètes que les directions des ressources humaines peuvent mettre en place pour accélérer leur transition écologique :

  • Une rémunération variable environnementale pour tous les managers ;
  • Un budget social et environnemental à piloter comme un budget financier, offrant un plus grand pouvoir d’action aux managers sur le terrain ;
  • Des job descriptions à impact, permettant à chaque salarié d’avoir des activités contribuant à la transition écologique de l’entreprise.

Fidèle aux engagements d’Entreprise et Progrès, ce Green Leadership Model doit permettre aux organisations d’accompagner la transition écologique en mettant l’humain au cœur de ces transformations.

TRIBUNE

Notre tribune publiée dans les Échos du 23 janvier 2023

Entreprise et Progrès Tribune Les Echos Darrieutort Derigny - L'angle mort de la transition écologique

(cliquer sur l’image pour lire notre tribune sur le site des Échos)

L’humain, l’angle mort de la transition écologique 

La transformation des modèles pose une kyrielle d’interrogations RH qu’il est dangereux de mettre sous le tapis, expliquent Marion Darrieutort et Benoît Derigny, qui appellent à une « alliance d’action ».

Comment décarboner les modes de production ? Comment transformer les modèles ? Comment financer la transition ? Toutes ces questions occupent les comités de direction. Tous ont pris conscience de l’urgence et, forts de la capacité d’invention de leurs équipes, ont mis à l’ordre du jour la question de la transition écologique de leurs entreprises, à la fois dans leur mode de production et leur fonctionnement.

Ainsi les entreprises forment le cœur de cette transformation puisqu’elles ont compris qu’à défaut, elles ne seraient plus compétitives. Elles commencent à admettre que climat et biodiversité sont des biens communs dont dépend leur avenir.

Aujourd’hui, les entreprises qui affichent un discours tourné vers la transition écologique l’accompagnent peu à peu d’actes concrets. Les intelligences collectives de la R&D et de la prospection stratégique avancent de concert. Il est réjouissant de voir que les entreprises mettent leurs compétences technologiques et leurs ressources financières au service de cette transition et que les esprits sont désormais tournés vers la transformation raisonnée du modèle de croissance dans lequel nous vivons depuis 150 ans.

Les compétences vont évoluer

Toutefois, en appui des innovations technologiques à faire naître et du financement nécessaire à cette transition, il y a un troisième pilier tout aussi vital et urgent à mettre en œuvre : la création et la transformation des compétences pour « faire » cette transition écologique.

La transformation en cours annonce, en effet, une kyrielle d’interrogations RH qu’il est dangereux de mettre sous le tapis et de garder pour plus tard. Quelle formation pour les collaborateurs dont les métiers disparaîtront du fait même de la transformation des modèles de production ? Quelles mobilités géographiques ou sectorielles doit-on favoriser pour accélérer la transition ? Comment accompagner les collaborateurs volontaires à transformer leurs savoir-faire ? Quels seront les nouveaux métiers ? Comment les collaborateurs pourront-ils transformer leurs compétences ? Dans un monde sans carbone, où l’économie de l’usage pourrait se substituer à l’économie du produit, il faudra apprendre à produire autrement et développer de nouveaux savoir-faire.

Les emplois et les compétences vont nécessairement évoluer. C’est maintenant qu’il convient de le penser.

Il est donc important de fédérer dès maintenant les dirigeants d’entreprises qui sont déjà sur le chemin de cette mutation afin qu’ils ne se retrouvent pas en manque de collaborateurs et de compétences au moment où il s’agira de faire pleinement advenir la transformation du modèle. Il est temps d’éclairer, ensemble, secteur par secteur, et branche par branche, les enjeux RH de cette transition, de lister les solutions déjà possibles, pour passer à l’action dès maintenant.

L’urgence RH de la transition

Seule, chaque entreprise ne fera qu’un bout de chemin. Ensemble, en écosystème, convaincus qu’ajouter les forces renforce sa pertinence, nous pourrons accélérer l’histoire et préparer un avenir pour tous les collaborateurs.

La réussite de la transition écologique est étroitement liée à la transition RH. Parce que l’une ne peut aller sans l’autre. A défaut, la résilience de l’entreprise de demain sera en jeu et la stabilité sociale en danger.

Bien au-delà des dynamiques de RSE, cette focalisation sur l’évolution et la création des nouvelles compétences devient, au moins autant que la technologie ou les besoins de financement, l’urgence du moment afin de réussir la transition. L’échelle du temps humain n’est pas celle de l’évolution rapide des technologies. Pour réaliser ce bond vers une entreprise à impacts positifs, nous préconisons une « alliance d’action » de tous ceux qui souhaitent oeuvrer pour le bien commun.

Marion Darrieutort, présidente d’Entreprise & Progrès

Benoît Derigny, directeur général de Manpower France

 

ATELIERS

Nous avons décidé de réunir une dizaine de DRH de grandes entreprises pour réfléchir aux conséquences sociales de la transition écologique lors de 2 ateliers de réflexion et de co-création en petits groupes en plus d’entretiens individuels.

 

 

ÉVÉNEMENT

Retrouvez-nous le mercredi 14 juin 2023 sur le stand Manpower du salon VIVATECH pour une discussion avec :

➡ Marion Darrieutort, présidente de notre think tank
➡ Benoît Derigny, directeur général Manpower France
➡ Denis Gayout, Group Culture, D&I and HR CSR Director Bel

Débat animé par Ghislain Mussato.