Impact environnemental des entreprises : quelle stratégie gagnante pour passer de l’intention à l’action ?
Malgré la crise sanitaire, les préoccupations environnementales et climatiques des citoyens, investisseurs et collaborateurs se sont renforcées ces derniers mois au sujet des entreprises, annonçant un tournant nécessaire dans leurs modèles économiques et modes de production. Mais de quoi parle-t-on concrètement lorsque l’on évoque l’impact environnemental des entreprises ? De quelles façons les entreprises peuvent-elles […]
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Malgré la crise sanitaire, les préoccupations environnementales et climatiques des citoyens, investisseurs et collaborateurs se sont renforcées ces derniers mois au sujet des entreprises, annonçant un tournant nécessaire dans leurs modèles économiques et modes de production.
Mais de quoi parle-t-on concrètement lorsque l’on évoque l’impact environnemental des entreprises ? De quelles façons les entreprises peuvent-elles mesurer et agir sur leur impact environnemental ? Quels outils permettent de maximiser leurs engagements ? Comment passer de l’intention à l’action ?
Pour tenter de répondre à ces questions, retour sur le deuxième atelier du chantier impact : “Impact environnemental des entreprises : quelle stratégie gagnante pour passer de l’intention à l’action ?”, avec Gilles Vermot Desroches, Directeur Citoyenneté de Schneider Electric et Pascal Canfin, Député européen et Président de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.
Le chantier “L’impact en actes, pour maximiser l’impact positif de son entreprise et passer de l’intention à l’action” est présidé par Sylvie Borias, CSR et Corporate Communication Director du Groupe Bel et vice-présidente d’Entreprise et Progrès, Vincent Perrotin, Directeur RSE et Secrétaire du Comité des parties prenantes de la FDJ, avec le soutien de Christine Durroux, senior partner chez Kea & Partners et vice-présidente d’Entreprise et Progrès, en partenariat avec le Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D).
Une double prise de conscience : entreprises et politiques se mobilisent pour l’environnement
De plus en plus d’acteurs appellent aujourd’hui les entreprises à réduire leur impact environnemental, qu’il s’agisse des émissions de C02, de la biodiversité, ou de de l’usage des ressources. Communauté scientifique, consommateurs, citoyens, collaborateurs et parfois mêmes investisseurs réclament une meilleure prise en compte de l’urgence climatique.
Dans le même temps, la pression s’accélère également du côté des politiques et l’on observe une dynamique se constituer au niveau international et européen avec notamment la loi Européenne pour le climat, le Green Deal ou encore le retour des Etats-Unis dans les Accords de Paris. Mais la prise de conscience et la mobilisation sont-elles suffisantes au regard de l’urgence soulignée tous les jours par la communauté scientifique ?
Côté entreprise, la volonté d’agir peut notamment se ressentir à travers le développement d’initiatives comme le French Business Climate Pledge, dont Entreprise et Progrès est partenaire. Cet engagement multipartites a pour objectif un changement de cap collectif au moyen de l’innovation et de la R&D, notamment mis en œuvre par l’investissement dans des solutions bas carbone pour réduire drastiquement les GES.
Mais ce mouvement, s’il prend de l’ampleur aujourd’hui, n’est pas réellement soudain. Ces dix dernières années, les entreprises se sont vues expliquer qu’il est important de se mettre en relation avec son écosystème, pas seulement avec son investisseur. Cela impliquait ainsi de construire une relation avec les partenaires économiques, la société, les ONG et les autres acteurs. C’est sur ce dialogue, formé au cours des dernières années, que peuvent aujourd’hui se construire des coalitions à la hauteur des enjeux environnementaux.
Côté politiques, le mouvement est également en marche. D’après Pascal Canfin, Député européen et Président de la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, on remarque une réelle accélération en Europe sur ces enjeux d’un point de vue juridique. Dans le cadre du Green Deal par exemple, ce sont 50 lois qui vont introduire un changement systémique au niveau européen dans l’objectif de devenir le premier continent neutre pour le climat. Malheureusement, le constat n’est pas le même à l’échelle internationale.
L’interaction entre entreprises et politiques comme stratégie gagnante pour passer de l’intention à l’action
Qu’il s’agisse des entreprises ou des politiques, chacun possède une responsabilité différente dans la gestion de l’impact. Mais c’est bel et bien dans l’interaction entre ces acteurs qu’est rendue possible la construction de règles permettant de tirer l’ambition des entreprises vers le haut.
Pour cela, il est important de pouvoir s’appuyer sur des entreprises pionnières en matière d’impact environnemental afin de montrer ce qui est possible et ainsi servir de tremplin aux politiques et d’exemple aux autres entreprises. Le rôle des politiques est ici de mettre à l’échelle des solutions d’ores-et-déjà existantes afin de changer et déployer des règles adaptées au mouvement.
C’est ainsi dans un jeu de va-et-vient entre entreprises et politiques que pourra évoluer la prise en compte de l’impact environnemental. Pour aller plus loin, il est aujourd’hui nécessaire de sortir de la logique de réduction, qui connaît ses limites, pour se lancer dans une logique d’innovation et de progrès. C’est bel et bien cette logique de recherche de solutions qui aboutira au basculement de notre modèle vers un modèle à impact positif.
Pour l’entreprise, la transformation vers un modèle à impact positif s’avère indispensable dans la mesure où de nombreux acteurs réclament une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux. C’est donc l’attractivité de l’entreprise qui sera juge. Celle-ci naît autour de l’ambition de l’entreprise, de sa performance du moment et du rêve qu’elle apporte pour demain. L’attractivité représente un atout important pour la pérennité de l’entreprise car c’est dans la tête des jeunes talents que naîtront les solutions de demain.
Pour que s’opère la transformation nécessaire des modèles de consommation et de production, les entreprises doivent inspirer et oser s’inspirer. Les politiques ont à ce titre pour responsabilité de construire des règles qui incitent à davantage d’ambition en la matière. Les entreprises peuvent également prendre exemple sur les entreprises pionnières en matière d’engagements environnementaux : les impact native, sujet du futur atelier du chantier impact d’Entreprise et Progrès.
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