Pour un Grenelle du travail en free-lance

Par Denis Terrien et Stéphane Marchand (Président et Délégué Général d’Entreprise et Progrès)

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« Il y a urgence à organiser le Grenelle du numérique » 

Par Denis Terrien et Stéphane Marchand (Président et Délégué Général d’Entreprise et Progrès)

 

« Le salariat ne va pas disparaître et le CDI va survivre. Il suffît, pour s’en convaincre, de recenser les secteurs en tension où les entreprises sont prêtes à offrir aux candidats des contrats de travail ultrasécurisés. En revanche, de nombreuses autres façons de travailler montent en puissance et se combinent entre elles. Un tiers des autoentrepreneurs exercent déjà une activité salariée. Le salarial multiemployeur concerne plus de 2 millions d’actifs et le nombre de travailleurs devenus indépendants, volontairement ou non, a augmente de 85 % en France entre 2004 et 2013, pour atteindre une personne en activité sur dix. »

L’irruption du numérique offre à l’entreprise, notamment aux platesformes collaboratives, une palette infinie d’instruments pour acheter une prestation. De nouveaux jobs apparaissent, les chauffeurs liber, par exemple, mais souvent les travailleurs indépendants se retrouvent de facto dans une situation de quasi-subordination, sans bénéficier de la protection du salariat Les entreprises n’ont aucun intérêt à se muer en « acheteuses » de travail « low cost » et à voir se développer une jungle sociale à leur porte. Ce serait un calcul à courte vue avec, en outre, le risque de tomber sous le coup du délit de marchandage. Leurs dirigeants comprennent que les innovations numériques ne se transformeront en opportunités économiques durables que si elles sont intégrées dans un système social équilibre. Edictons quelques règles.

 

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